Cette actualité a fait du bruit : Alstom a officialisé sa volonté de racheter le Canadien Bombardier Transport. Une décision qui attend toujours la validation de la Commission européenne… D’ici là, penchons-nous sur les opportunités et challenges d’un changement qui promet d’être historique !
Les opportunités de la fusion
On en parlait, mais on n’en voyait pas encore le bout : ça y est, la fusion Alstom / Bombardier semble devenir réalité ! Un événement historique pour Alstom qui devrait alors doubler de volume pour une opération s’élevant à près de 6 milliards d’euros. Pour son PDG, Henri Poupart-Lafarge c’est une vraie promesse d’investissements et d’innovations pour les années à venir.
Son objectif est en effet de mieux répondre à l’enjeu climatique dans le secteur des mobilités. Avec une telle fusion, Henri Poupart-Lafarge voit une opportunité de développement de trains plus verts. Un atout qui pourrait l’aider à concurrencer d’autres géants mondiaux, notamment le géant chinois CRRC.
Les challenges humains d’une telle opération
Si le PDG d’Alstom a tenu à rassurer sur l’absence d’impact en termes d’emplois si la fusion venait à s’officialiser, de nombreux challenges demeurent aujourd’hui sans réponse.
Il est évident que toute fusion représente une grande source d’incertitudes pour les collaborateurs. Des incertitudes bien légitimes qu’il convient de rassurer, et ce suffisamment tôt pour en limiter les impacts. En effet, les questions se bousculent : vais-je perdre mon poste ? Changer de lieu de travail ? Quelles seront mes futures conditions de travail ? Des questions auxquelles dirigeants, DRH et managers ont tout intérêt à répondre rapidement pour éviter d’engendrer un phénomène de démotivation chez les collaborateurs.
De l’explication du projet aux collaborateurs à l’adhésion au nouveau mode d’organisation, en passant par sa valorisation puis au relai opérationnel, chaque étape compte ! De nombreux obstacles s’imposeront naturellement, notamment en ce qui concerne les politiques salariales – d’où l’importance des consultations sociales.
La dimension culturelle constitue une complexité supplémentaire, notamment dans le cas d’une fusion de deux entreprises originaires de pays différents, à l’image de celle d’Alstom et Bombardier. Ne pas la prendre en compte, c’est la promesse d’une longue série de confrontations culturelles.
Dépasser les conflits pour booster la performance : le sujet clé pour réussir une fusion-acquisition !
Vous l’aurez compris, s’il n’y a pas de fusion sans conflit, il n’y a pas non plus de fusion réussie sans conflits dépassés. Il s’agit donc d’apprendre à développer notre intelligence relationnelle pour mieux prévenir et dépasser ces conflits et surtout, accompagner les changements que cela implique pour l’entreprise, pour en voir rapidement les premiers bénéfices.
Olivier ENDELIN
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